Trop de hasard tue le hasard...

Florent, mon fils, mon ange,

Tu le sais mon amour, je voudrais de tout mon coeur croire à un "après la mort", mais je n'y arrive pas. Je n'ai pas eu d'éducation religieuse et ne vous en ai pas donnée. Vous n'êtes même pas baptisés. Depuis ton départ, j'ai été plusieurs fois dérangée à la maison par des personnes venant prêcher la bonne parole, tenter d'entrer chez moi, de m'entrainer dans leurs croyances. J'ai refusé toute discussion mais ai tout de même accepter un prospectus sur lequel sont écris des mots, des affirmations qui me semblent absurdes. On peut également y voir, dessinés parce qu'evidemment, n'ayant jamais rien vu, ces images n'ont pû être photographiées, des personnes vétues de blanc immaculé, certaines assises sur un banc d'autres marchant tranquillement sur un gazon à faire palir un terrain de golf. Je n'en crois pas un mot.

 Mais, je dois me rendre à l'évidence, je ne peux pas tout renier, il se passe des choses. Alors, je me dis que ce n'est qu'un coïncidence, le fruit du hasard. Mais il y a des situations, des rêves qui m'interpellent, me posent question.

Dans l'article " Un, dix, cent...." Eve t'a fait part d'un rêve dans lequel tu lui disais que l'enfant qu'elle attendait serait un " p'tit mec ". Elle a passé son écho, c'est effectivement un garçon. Alors une chance sur deux, on se dit c'est le hasard. Mais moi aussi, j'ai rêvé. Dimanche, lors de mes trois courtes heures de sommeil.

Nous étions tous à la maison qui se trouvait à la place de celle de mes parents, tu étais là, toujours plus jeune qu'au moment de ta mort, avec des lunettes de vue forme Ray-Ban et un haut vert choc que je ne connaissais pas. Tes frères et soeur étaient présents, j'avais également un bébé dans les bras. Même ma mère était là. Elle s'est approchée de mon bébé pour lui faire des "guilis" et j'ai hurlé, je lui ai ordonné de ne rien toucher, rien regarder. Ces enfants étaient les miens mais moi je refusais d'être sa fille. Tout à coup, une sonnerie de fax. C'était toi, à l'étage qui le lui avait fais parvenir avec ta photo et un message que tu adressais à quelqu'un que tu appellais  "ma puce ". Elle s'est mise à sangloter et je lui ai demandé avec force quand elle accepterai enfin d'admettre que son mari avait alimenté ce drame, qu'il était à l'origine de ce grand malheur. Elle s'est bouchées les oreilles en hurlant que non. Tu es arrivé dans les escaliers et j'ai demandé à ma mère de t'écouter, je l'ai prévenu que tu n'allais pas rester longtemps, que tu étais mort et que tu allais repartir. Alors, tu lui a dis que tout ce que j'avançais n'était que la vérité, que pas un seul mensonge ne sortait de ma bouche. Tu la regardais avec des yeux compatissants. Comme à son habitude, elle a caché son visage dans ses mains en hurlant : " Non, Florent, non !!!!" Et mon téléphone m'a réveillée, c'était Tony qui me disait qu'il allait arriver.

Que voulait dire ce rêve ? As tu voulu me donner cette reconnaissance que mes parents me refusent. Ce bébé, es-ce que c'était toi que je ne voulais plus laisser entre leurs mains ? Florent, tu es venu plusieurs fois dans mon sommeil. Après ta mort, bien décidée à me tuer, je suis allée sur ta tombe allumer une bougie en te promettant que j'allais arriver. A chaque fois, une brise éteignait la flamme. Je t'ai dis que c'était bon, j'avais compris, je ne le ferai pas. Et la bougie s'est éclairée.

Alors, toujours sceptique, je me pose quand même des questions. Je reste ouverte, je veux encore du hasard, jusqu'à me convaincre que tu es vraiment là...

Aide moi mon fils et je referai surface...Je t'aime mon bébé et si j'avais seulement la certitude de te retrouver, je pourrai être patiente et vivre...

 Mon fils d'amour...



31/07/2008
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