Un, dix, cent...mille soixante trois jours....

Florent, mon fils ++,

Flo, mon enfant, bien plus que mon fils, toi mon fils ++, 1063 jours que tu n'es plus là. Moi non plus d'ailleurs.

1063 jours et pas un sans larmes. 25512 heures à ne penser qu'a toi.

33 mois au cours desquels, la terre a tranquillement continué de tourner. Les enfants ont grandis, changés, la vie a fait son chemin.

Samedi, Cédric est passé. Je ne l'avais pas vu depuis le début de l'année, il m'a donné des nouvelles de tes amis. Lui même va bientôt se marier.

Bastien vient de baptiser son petit garçon d'un an. Bastien est né le 11/08/1984, comme toi. Il est papa, tu en révais.

Ludo et Faicel profitent encore du célibat. Ils sortent, voyagent, s'amusent.

Lucy est partie vivre plus près de Lyon avec un garçon.

En entendant tout celà, je me suis sentie comme dans la gueule d'un crocodile. Secouée, démembrée, déchiquetée. Mais cet abruti n'a pas fini de me dévorer, il m'a laissée en vie dans cet état.

Flo, mon amour, je sais que c'est normal, que personne n'est mort avec toi, que les autres doivent vivrent. J'ai bien suivi et passé toutes les étapes de mon deuil, sagement, sans faire subir ma détresse. Je n'irai pas jusqu'au bout de ce chemin, la dernière ligne droite ne m'est pas accessible.

Celle de l'acceptation. Je vais subir, supporter, pleurer ta mort jusqu'à ma dernière seconde de souffle, mais jamais ô grand jamais, je ne l'accepterai.

Flo, mon fils, toi et moi avons toujours eu le même souci. Notre "grande gueule". Notre franchise parfois douloureuse, notre capacité à dire m.... quant nous le pensions nécessaire, notre caractère trop entier nous a valu bien des reproches. Mais je n'ai pas changé. Je fuis le mensonge, la manipulation et la trahison comme la peste. Parfois, je ne sais plus où aller tant elle est omniprésente en tous lieux, toutes circonstances et dans la peau de tant de gens. Les hypocrites, les arrivistes, c'est sans moi. Je suis obligée de m'isoler, Flo, je vais reprendre ma vie comme autrefois. Seule. Plutôt, juste toi et moi...

Mon bébé, tu me manques plus que jamais, tu me manques à mourir. Je voudrais que tu me prennes dans tes bras, sentir ton odeur. Je voudrai m'engueuler avec toi pour me souvenir que la sincérité existe puis rire de nouveau, toujours complices, avec nos traits identiques.

Comme sur cette photo, mon Flo. On ne te voit pas assez et je ne sais plus pourquoi, mais nous avons notre sourire complice....toi et moi....

Je t'aime mon fils. J'ai mal.

 



22/07/2008
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