Quelle rigolade !!!
Parler sans diffamer, je crois que j'ai trouvé. Je peux raconter, sans pleurer, pour rigoler.
Lorsque nous sommes arrivés à Charantonnay, j'avais 14 ans. Les tâches de chacun furent distribuées pour l'entretien de la maison et de l'extérieur. C'était génial pour moi. Mon père me rappellant que je n'étais qu'une merde, je nettoierais celle des animaux. C'est avec joie que chaque dimanche, malgré le froid et la pluie, je chaussais mes bottes en plastique, je me couvrais d'un vieil anorak et d'un bonnet pour accomplir mon devoir. Le poulailler était batit en angle droit, pour atteindre le fond je devais me mettre à genoux et baisser la tête. Dans la paille et les fientes, quel bonheur !
C'est avec autant d'ardeur et de plaisir, que je prenais un seau et une pelle pour débarasser le terrain du poney de tous ses excréments.
Mais le plus drôle, c'était quand même les jours où je ramassais les légumes du jardin. Je cueillais les haricots verts, pendant que de la fenêtre de la chambre de mon frère, mon père me tirait dessus avec un pistolet à plomb. Chaque fois qu'il me touchait, je sursautais sans lever la tête, sans rien montrer. J'entendais son rire pervers. Je pleurais.
C'était la belle époque, vraiment quelle rigolade !!!
