Poltron, lâche, froussard...
Papa,
Tu n'es qu'un froussard, un lâche, un poltron. Tu n'as rien d'un homme et encore moins d'un père.
Ado, lorsque je faisais une connerie, après une trempe monumentale, gifles, coups de pieds dans le ventre, le dos lorsque j'étais au sol, respiration coupée... Folcoche venait me chercher en me disant :"Va dire pardon à ton père !"
Au secours !!!
Je me rendais tremblante dans la salon, tu étais dans TON fauteuil, près de la cheminée et je te disais tête baissée : " Pardon papa." Et là, tu commençais ton sempiternel discours que je connais par coeur.
" Qui es ce qui te nourrit ici, qui te loge ?"
" C'est toi papa."
" Alors qu'est ce que tu es sans moi ? "
" Rien, papa. "
" Non, non, tu es une merde sans moi, allez, dis le !"
" Je suis une merde papa. " Et tu étais satisfait, comme un Souverain écrase sa cour.
Toutefois, tu aurais dû être plus intelligent et pensé qu'un jour je grandirais. Aujourd'hui, je te le dis sans crainte et j'aimerais que tu aies le courage de te trouver face à moi :
" Papa, tu n'es rien, même pas une merde, tu n'as aucune consistance. Tu n'es finalement qu'un pauvre type !"
Observe un peu le regard d'un homme, un vrai, il n'avait que 17 ans et s'il te voit aujourd'hui, ses yeux expriment ce qu'il ressent pour toi.