Mon Amour, j'avais presque oublié...

Florent, mon enfant, mon amour,

A passer deux ans à me flageller, me rendre coupable de tes six derniers mois de vie vécue dans le conflit, avec des moments d'espoir et des larmes de déception, de désarroi, j'avais presque oublié.

Oublié à quel point nous avons été heureux, à quel point nous avons été unis. Cet après midi, Christophe m'a rappellé nos quelques jours passés en Espagne au mois de juillet 1997.

Nous étions accompagnés de la soeur de Christophe, de son compagnon et de leur fille Charlotte. Elle a l'age de Tony et ils étaient inséparables. Vincent avait cinq ans, toi presque treize.

Nous avions emmenés tes rollers, ta passion du moment. Le soir, nous nous sommes tous rendus sur une grande place, y manger une glace. C'était l'idéal pour toi et nous t'avons regardé t'amuser. Nous étions admiratifs devant tes prestations ( surtout moi sans doute ). Une super soirée.

Le lendemain, tu t'es mis dans la tête d'apprendre à siffler. Pas un sifflotement de moineau, non, le gros coup de sifflet des ados. Toute la journée, tu t'es entraîné avec des couacs qui nous faisaient éclater de rire. Mais c'est la nuit suivante qui a été la plus drôle. Nous dormions tous les cinq dans la même chambre conçue pour et Christophe et moi avons été réveillés toutes les heures par ton obstination à siffler en dormant. Nous nous cachions sous l'oreiller pour rire sans vous réveiller. Forçément, tu as réussi.

Pendant des années, chaque fois que tu sifflais, nous nous amusions à te chambrer sur la manière dont nous avions soufferts durant ton apprentissage.

Que nous étions heureux !!!

Alors, désormais, je te le promets, personne ne me fera plus croire que tu as été un  enfant malheureux...

Que je t'aime mon petit...tu me manques...



25/11/2007
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