Ma mère, cette marâtre...

Ma mère, dis moi, que vois tu aux travers de tes yeux orduriers ? Quel virus s'est si confortablement installé dans la partie émotions, sentiments, humanité de ta vilaine cervelle ?

Il y a quelques semaines, tu m'as envoyé ce message " Saches que tu es toujours ma petite fille. Je t'aime. Maman." Au travers de l'écran de mon téléphone, ça sentait le faux, la non sincérité, mais je t'ai appellé quand même.

Je t'ai longuement écouté, le coeur déchiré, m'expliquer que pour le décès de Florent, tout allait mieux. Tu avais eu un déclic. Dans l'atelier de peinture où tu prends des cours, tu as dessiné le portrait de mon enfant. Tu l'as exposé au milieu des natures mortes et des paysages de tes camarades. Chacun d'eux croyant à ton histoire de grand-mère effondrée, tu as gagné le premier prix. Et une médaille en plus ! Existe t'il la récompense de la plus méchante maman et de la plus mauvaise grand-mère ? Et sur un ton euphorique tu m'as annonçé faire "plein de choses pour ton petit fils" et que celà te donnait l'impression de t'occuper de lui.

J'ai pris sur moi pour me taire. Mais samedi, je suis venue chez toi pour que nous en parlions. Juste pour te dire que te servir de la mort de mon fils pour donner un sens à ta vie me dérangeait quelque peu. Ce que tu fais n'est effectivement qu'une impression et Florent n'en a que faire. On ne s'occupe pas d'un mort, on le fait vivre et c'est à moi que reviens cette tâche. Alors, je voulais te convaincre d'arrêter, de te comporter avec lui comme avec ses frères et soeurs, l'oublier.

Tu as pris mon fils vivant, tu me l'a rendu mort. Aujourd'hui, laisse le moi, c'est mon enfant, tu l'oublies trop souvent et je t'interdis de parler de lui, toi qui ne le connaissais même pas.

Ce week-end, tu n'as pas voulu me recevoir. De loin, sans descendre de chez toi, tu m'as demandé ce que je voulais. C'était juste parler quelques minutes. Ta réponse à été cinglante, méprisante. D'en bas, je voyais ta vilaine bouche :"Je ne veux rien entendre qui sorte de ta bouche !!" C'est un peu fort quand même...

Du coup, tu es bien obligée de me lire, tu ne peux pas t'en empêcher, ce blog, c'est plus fort que toi...

Je suis partie sans insister, tu ne comprendrais pas. Tu es désespérement bête et foncièrement méchante.

J'ai donc décidé d'attendre, tranquillement, que la vie se charge, de nous mettre inévitablement, sur le même chemin...

Chaque seconde qui passe nous rapproche de cet instant...



13/01/2009
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