Je me casse en morceaux,

Mon amour, Flo, mon fils,

La nuit de ta mort, une chape de plomb m'est tombée dessus, elle m'a écrasé. Je n'ai pas su m'en dégager alors je me suis relevée en la portant sur mon dos. Seul le sommeil artificiel allège parfois son poids, lorsque je sombre dans le noir comme dans une petite mort.

Je me souviens rarement de mes rêves, c'est l'état de mon lit et le mien qui me permettent de savoir si j'ai été paisible. Tous les matins, à chaque réveil, la réalité me gifle et je m'y suis habituée. Mais parfois, elle est plus cinglante que d'habitude.

Une nuit, j'ai rêvé que nous étions le 22 octobre 2005, tu étais près de ta voiture, les clefs dans la main. Je n'étais qu'à quelques mètres de toi et je te suppliais en hurlant de ne pas ouvrir la portière, ne pas t'asseoir, ne pas démarrer. Je tentais de courir vers toi pour te prendre dans mes bras, t'empêcher de partir,mais je ne pouvais pas avancer, face à un mur invisible. Tu ne me voyais pas, ne m'entendais pas. Tu as disparu sous mes yeux et j'ai lentement glissé au sol....Ce matin là, je n'ai pas senti la gifle, je l'avais déjà prise en dormant.

Mais cette nuit, j'ai rêvé que tu étais là, avec nous et Lucy, tout simplement. Que rien n'étais jamais arrivé, que nous vivions normalement, comme avant. J'ai vu ton beau sourire, tes yeux doux, j'ai entendu ta voix.

Alors, ce matin, la gifle m'a assommé, bien plus fort que de coutume...

Flo, écoute ma prière, je t'en prie !

Je t'aime mon enfant.



10/07/2007
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