Une telle erreur...

Florent, mon amour,

Mes consultations avec ma psy me réconfortent. Il n'y a pas de recherche de coupables dans ma tête, mes géniteurs t'ont bien assassiné. Pour elle, il n'y a aucun doute, la suite des évènements ces deux dernières années ne faisant que la conforter dans le faît que ce ne sont pas des parents. Je n'imagine rien, je ne mens pas, je n'ai pas rêvé. Là où il faut que je sois forte, c'est que je ne peux rien y changer. Le drame est arrivé, tu es partis, tu ne reviendras pas.

Je lui dis : " C'est pas juste ! " et là, elle m'annonce que je me cache dans une voie de garage. C'est juste ! c'est juste que la mort frappe n'importe qui, n'importe quand et à tout âge. Ce qui ne le serais pas, c'est qu'une seule catégorie d'être humain soit mortel ! Comme elle à raison.

Tu existes avec moi, quoi que je fasse, où que je sois. Mais je pleure parce que tu ne profites de rien, que moi je vis et que j'ai la sensation de te trahir chaque fois que je respire. Alors, elle me dis que je dois m'y résoudre. Que nous sommes tous totalement impuissant devant la mort. Pourtant pendant des mois, j'ai tenté d'échaffauder des plans pour aller te chercher. C'est normal, toutes les mamans font cela.

Mais là où personne ne pourra m'enlever ce poids écrasant de ma culpabilité, c'est quand je dis que je t'ai abandonné là bas. J'aurais dû aller te chercher par la peau des miches, tout casser s'il le fallait mais te ramener à tout prix. Même si tu m'en avais voulu pour l'éternité, tu aurais vécu...

Comment, mais comment ai je pû commettre une telle erreur ? Mon instinct me soufflait chaque jour plus fort que tu n'en reviendrais pas. Personne n'a voulu m'entendre, moi même, je ne voulait pas y croire. Florent, mon enfant, pardonnes moi si tu le peux...

Je t'aime mon fils.

 



08/01/2008
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