Un manque terrible de toi,

Mon fils,

Ce soir, j'ai un manque de toi si fort, que ma gorge est comme emprisonnée dans un étau. Je m'étrangle.

Ta force, le sentiment de sécurité que tu m'apportais, ton charisme me font cruellement défaut. Je ne sais plus où me tourner, je patine sur place. Du coup, je suis un peu fachée contre toi. Florent, nous marchions main dans la main dans la même direction. Comment as tu pus d'un seul coup me lacher pour te diriger vers un chemin sinueux, une voie sans issue? Je t'ai couru après, attrapé au vol, supplié de m'écouter et tu t'es débarrassé de moi en prenant une autre direction. Je n'ai pas su te rattraper.

Tu t'es tourné vers des personnes qui n'ont jamais pensé à ton avenir, qui t'ont poussé, dirigé et jeté sur ce sentier au bout duquel, ne pouvait t'attendre qu'un mur. Ils n'ont pas regardé, pas cherché à savoir où menait ce labyrinthe dans lequel ils t'ont abandonné. Pourtant, le catastrophe était tellement évidente, tellement prévisible...

Je ne t'en veux pas un seul instant mon fils, tu es la seule victime de leur négligence. Et ce sont tes grands parents...ils n'ont pas vu cela alors que je les avaient prévenus. Au sol, il y à encore la croix marquée par les gendarmes à l'endroit où tu gisais...



19/08/2007
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