Un Don de toi...
Florent, mon amour, merci !!
Merci mon chéri de m'avoir offert la possibilité de vivre sans les doutes que ma mère avait réussit à force de grandes claques, comme " tu l'as rendu malheureux toute sa vie ! " ou "il avait honte de toi !", à créér chez moi. Je me posais des questions. Je ne t'avais pas cacher la vérité sur ta naissance sans papa, et je me demandais si tu m'en voulais. Nous n'en parlions jamais, tu n'avais pas envie de savoir, je n'ai pas insisté. Que pensais tu de moi, ne sachant rien de mon passé avec tes grands parents. Me jugeais tu comme peuvent le faire les enfants et aurait tu compris une fois adulte ? J'étais malheureuse de croire que tu étais partis sans savoir qui j'étais, ni à quel point je t'aimais.
Et elle est arrivée, comme un miracle avec son prénom qui fait rêver... Eve. Je ne la connaissais pas beaucoup, tu n'avais toujours emmené que Lucy, à la maison. Mais, elle était ton amie et tu te confiais à elle.
Elle avait des questions à me poser sur les réelles circonstances de ton accident, sur le comportement de mes parents qu'elle lisait sur ton blog. Elle m'a posé cette question qui vient aux lèvres de tous les êtres humains qui entendent ton histoire : "Comment peuvent t'ils vivre avec ça ? " Deux ans que je cherche, je n'ai pas trouvé.
Puis avec un enthousiasme qui m'a fait chaud au coeur, elle s'est mise à me parler de vos bêtises, vos fous rires. Même de vos expéditions spéléologiques dans les égouts de la ville ! Vous vous étiez procurés un plan et pour tout équipement vous attachiez des lampes de poche avec une corde autour de votre tête. Je suis si heureuse que tu te sois tant amusé, que tu ais eu tant d'amis.
Puis, elle s'est mise naturellement à me parler de nous deux. Parfois, tu sortais de la maison en disant : " Pff, ma mère me saôule, elle m'a encore pris la tête !" Puis au bout d'un quart d'heure, tu disais : " Mais bon, qu'es ce que je ferais sans ma maman ? Elle est mon père et ma mère, sans elle je ne suis rien !! Lorsque pour te chambrer tes amis te disait : " Elle est canon ta mère !!", tu répondais : " C'est pour ça que je suis beau gosse !!".
Tes frères et ta soeur étaient " la prunelle de tes yeux ", ce sont les termes qu'Eve à employé et tu clamais que ta " tite soeur " était la plus jolie des petites filles et que plus tard ce serait un " pétard ". Mon amour, tu ne la verras pas...
Vous étiez des enfants et avez grandis ensemble. Elle m'a apporté cette photo. Avec ton appareil dentaire et tes lunettes, tu respirais la joie de vivre. Je m'en souviens si bien...Tu avais un peu plus de quinze ans, elle aussi...