Tu m'accuses,

Maman, (je t'appelle comme ça parce que tu m'as bien mise au monde, mais, comme tu le sais, tu n'as rien d'une mère.)

Le lendemain de l'enterrement de Florent, tu m'as attrapé par les cheveux, trainée au sol en me frappant le dos et la tête. Dans le même temps tu me traitais de putain, hurlant que je m'étais comportée comme telle aux obsèques de mon fils. Je suis restée sans voix, ce jour là, ces propos m'ont fait bien plus de mal que les coups.

A plusieurs reprises depuis la disparition de Florent, tu m'as accusée de l'avoir rendu malheureux toute sa vie. Qu'il avait honte de moi. Ces propos m'ont révoltés.

Puis, il y a quelques semaines, tu m'as accusée de m'être servie de Florent, de ne l'avoir mis au monde que dans le seul but de mener ma vie de débauche. Qu'il avait si peu de considération pour la vie qu'il s'en est tué. J'ai commençé à me battre contre les pulsions meurtrières que j'éprouve pour toi.

Ce matin, tu m'as accusée d'avoir laissé Florent rouler dans un cercueil ambulant. Tu parlais de sa 405. Tu as osé me dire que c'est pour cela que je ne montais pas en voiture avec lui. Qu'il se tue tout seul, je voulais bien, mais surtout pas avec moi ! Tu as ajouté que dans l'Audi, au moins, il était en sécurité ! Te rends tu comptes de ce qui se serait passé si tu t'étais trouvé face à moi ? Je t'aurais dévoré comme un animal.

J'ai beau me dire que tes propos sont imondes, indignes d'une mère. Tu es imonde et indigne d'être une mère, tu es en train de sérieusement m'exaspérer.

Et surtout fais bien attention, tu accuses également Florent d'avoir remis entre les mains de son petit frère un cercueil ambulant. Il lui a donné cette 405. Je sais comment il aurait réagit, c'est mon fils. Cesse de défier le danger, il va te précéder...



20/06/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 42 autres membres