Trop plein d'émotions...

Florent, mon tout petit,

Aujourd'hui, j'ai beaucoup dormi. Après avoir déposé Clara à l'école, à 13h30, je me suis endormie jusqu'à son retour vers 16h45. Je me suis réveillée à grande difficultés et pour ouvrir les yeux, je me suis fais un café au lait.

Epuisée d'un week-end, riche d'efforts et d'émotions. Je voulais faire plaisir à Christophe et Clara et j'ai fais l'effort de sortir avec eux faire des courses. Cela n'était pas arrivé depuis des semaines. Nous avons fais plusieurs magasins, puis en fin d'après midi nous sommes allés chez Majolire à Bourgoin, ils travaillent avec mon éditeur mais je n'avais pas grand espoir d'y trouver ton livre.

Dans les rayons nous n'avons rien vu, j'étais fatiguée et voulais rentrer mais Christophe a insisté pour que j'interroge une vendeuse. Dès que je lui ai donné le titre, elle a réagit. Plusieurs personnes l'avaient demandé et la responsable du magasin avait ouvert un dossier pour contacter le distributeur. Elle a ouvert une pochette cartonnée et je t'ai vu mon amour. Toujours le même choc...je tremble, mon coeur s'emballe, j'ai mal. La personne me demande si je connais l'auteur du livre qui est de la région, alors doucement je lui dis :" C'est moi." Elle me l'a fait répéter deux fois, puis m'a fait une proposition dont je n'ai pas réalisé immédiatement l'importance. "Des journées signatures." A Bourgoin, l'Isle d'Abeau, Lyon, il suffit pour mon éditeur de faire déposer des ouvrages.

J'ai dis OK, sans vraiment savoir ce qui m'attendait, j'étais exténuée. Christophe était si content qu'il m'a proposé d'aller au chaud dans une crèperie pour un petit gouter. Je me suis écroulée sur la chaise, comme un gosse qui se tient mal, je tenais ma tête à moitié couchée sur la table. J'avalais à grand peine et Christophe m'a dit qu'il était temps de rentrer, j'étais sur les rotules.

A la maison, il m'a parlé, m'a avoué à quel point il était fier de moi, à quel point je te faisais un cadeau inestimable et pourtant, je ne semblais pas heureuse, bien que souriante.

Je ne me rends pas compte, tout cela n'est pour moi que ma seule façon de survivre, je le fais pour toi, mais aussi pour tes frères, ta soeur et moi.

Comment pourrais je de nouveau ressentir ce petit pic au coeur à un moment de grand bonheur, sachant que pour toi cela ne changera jamais rien.

Tu es mort et je fais cela pour que tu reviennes...



19/11/2007
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