Respirer de nouveau pour toi...

Florent, mon bébé,

Hier, j'ai vécu ma première séance de psychanalyse. Tu le sais, je ne voulais pas y aller, je prétendais ne pas en avoir besoin, savoir ce que j'avais,ce qui me bouffais, ce qui me tue.. J'avais tort, où peut-être n'aurais je pas été , il y a deux ans, un an ou même 6 mois, en mesure d'entendre ce qu'elle m'a dit.

Florent, mon comportement depuis ton départ est normal. Le livre que j'ai écris pour toi, ton blog auprès duquel je m'exprime, auprès duquel je vis parce que tu y vis, tout cela est la réaction normale de toutes les mamans, dignes de ce nom, a t'elle ajouté. Mon obstination et mon désir de te faire exister par tous moyens à ma disposition sont simplement si forts que je l'exprime plus violemment que la plupart des mes soeurs de souffrances. Cela est sans doute dû à mon passé si lourd que mon amour pour mes enfants est démesuré. Elle dit que je dois continuer, sans hésitation, que tu existes plus que jamais.

Une heure à parler de toi et elle m'a avoué avoir le sentiment de te connaître. Quoi qu'il arrive, je ne t'oublierais jamais. Même si, agée, je contractais l'horreur de la maladie d'Alzheimer, le seul dont je me souviendrais toujours, ce sera toi, mon fils, mon enfant.

Ma plus grande difficulté, à son sens, est de m'occuper de moi. Depuis deux ans, je ne prends plus soin de ma personne, je passe mes journées en survêtement quand ce n'est pas en peignoir. Prendre une douche est un calvaire, je ne sors plus, j'ai du mal à faire trois courses. C'est sur cet aspect de mon état que je dois travailler.

Penser à moi, me faire plaisir, me réinsérer dans la société est aujourd'hui envisageable. Il me faut juste encore un peu de temps.

Alors, mon amour, pour toi, pour que tu vives aussi longtemps que moi, je vais me forcer, m'obliger, me battre. Pour tes frères, ta soeur, Christophe et tous ceux que j'aime, je vais sourire. (rien que d'y penser, je suis fatiguée...)

Ce sera toujours, elle me l'a promis, avec ton visage devant mes yeux, jusqu'à ma dernière heure, jusqu'à ma dernière seconde. Et personne n'en saura rien, nous serons toujours tous les deux...

Elle m'a également expliqué : mes parents. Cette négation de toutes responsabilités, cette haine à mon égard. Je leur consacrerai un article plus tard sur ses conclusions.

Aujourd'hui, tout est pour toi, ce soir, à 21h00, je serai là mon ange...



22/11/2007
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