Mon talon d'Achille...
Florent, mon fils d'amour, tu me manques,
Flo, mon bébé, ma vie est moche. Elle est dure, grise et pesante. Elle me gifle, me flagelle, me poignarde. Souvent, je sens son odeur, acide et agressive.
Flo, j'ai mal. Hier, avec Anthony, nous nous sommes remémorés la vie d'autrefois. Lorsque vous étiez tous les quatre à la maison, que je me levais aux aurores pour concilier travail, enfants, maison et tout cela seule. Nous étions heureux. Je pense à celle que j'ai été et je regarde ce que je suis devenue. C'est pas beau, surtout à l'intérieur, je suis ankylosée du côté coeur.
Je m'en veux de ne pas surmonter cette épreuve que tant d'autres ont vécu avant moi. J'en veux à cette vague de souffrance qui a inondé mon cerveau et noyé les parties de la foi, de l'envie. Je m'en veux, je ne suis pas à la hauteur.
Je suis au sol, épuisée, sans désir. Que celui de te voir revenir.
De tous mes petits, tu as toujours été le plus fragile et de ce faît, mon talon d'Achille...
Je t'aime mon fils, beaucoup, beaucoup plus fort que la mort...
