Même si le temps est assassin...

Florent, mon fils, mon enfant,

Il est une heure du matin, nous sommes le 23, je n'ai pas été capable de t'exprimer plus tôt mon ressenti toute cette journée.

Deux ans et demi passés sans toi, comment ai je pû le supporter, comment vais je le vivre encore ? Je me suis levée en pleurant, craignant ce jour comme si tu allais de nouveau mourir. Mon amour, désormais c'est en années que je vais compter tous nos instants manqués.

Mais on ne m'a pas laissé seule. Ta petite Estel est venue me voir, nous sommes allées ensemble au cimetière t'apporter des fleurs. Avec Vincent et Clara. Ta petite soeur et moi t'avons écris sur une petite carte des mots d'amour que tu ne liras pas. Puis, à la maison, dès que nous sommes seules, Estel et moi parlons de toi. Elle à soif d'entendre, je l'abreuve de toi, de ce que nous avons vécu, de ce que nous étions ensemble et de ce que je suis devenue sans toi. Flo, mon fils, que tu me manques.

Ensuite, c'est Edwige, ma puce qui est arrivée. Avec elle, ça déménage !! Parfois, elle vient à la maison dans l'après midi et me trouve endormie. Elle me demande de m'habiller et d'aller avec elle faire des courses. Je lui dis que je suis fatiguée et elle me rétorque sans ménagement que je viens de dormir, donc j'ai la forme ! Du coup, je m'habille et nous sortons. Ce soir, je voulais envoyer Christophe faire quelques courses, mais pas question pour Edwige, nous y sommes allées toutes les deux. Elle me booste, m'encourage et m'offre toute son affection.

Anthony nous a rejoins à la maison et nous avons mangé tous ensemble. Tu m'as manqué. Avec Edwige, nous avons décidé de nous rendre à la piscine tous les mardis soirs, à compter de la semaine prochaine. Elle va m'aider à me remettre en forme, reprendre du tonus, de l'énergie. Quand nous en avons parlé à table, nous nous sommes fais chambrer par Christophe et Tony. Alors, avec ma puce on va leur en mettre plein la vue, crois moi. Faut pas nous prendrent pour des glinches quand même !! Du coup, nous avons rit, tout le monde parlait, il y avait du bruit, nous étions dans la cuisine et je me suis sentie comme autrefois. Lorsque tu étais en vie, que vous étiez tous là, que la maison vivait.

Vers 22h00, tout le monde est partit et je suis montée en courant dans mon bureau pour t'écrire. Je suis restée devant mon clavier, incapable de sortir un mot. Inapte à penser clair. Florent, qu'ai je donc fait de tout ce temps qui s'est écoulé ? J'ai beaucoup oublié, je suis passée à coté de tes frères et soeurs, hermétique à tout. Ailleurs, dans un monde à moi, je me suis installée à tes côtés. Pour que tu ne sois pas oublié, pour crier notre vérité, je me suis épuisée.

Je n'ai pas de regrets, tu mérites tout ce que je peux te donner, à toi, mon petit, pour qui la vie, c'est déja fini.

Je te donnerai beaucoup encore, je te donnerai jusqu'a mon dernier jour.

Florent, mon fils à moi, même si le temps est assassin, chez moi, il ne détruira rien. Il n'atténuera pas ma douleur, ne te chassera jamais de mon coeur.

Florent, mon amour, même si le temps est assassin, il ne te tuera pas une seconde fois...

Nous sommes là, tous, pour penser à toi.

Je t'aime mon fils, de toutes mes forces...



23/04/2008
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