Folcoche,

Ce surnom te va comme un gant, il est fait pour toi. Fol, comme folle et coche, comme cochonne.

Celà me vient à l'esprit en pensant au jour où tu as annonçé l'arrivée d'un bébé, j'avais dix ans. J'ai ressentis une vilaine décharge électrique, des bourdonnements, des sensations qu'à cet age je n'arrivais pas à m'expliquer. Je savais que les enfants ne naissaient pas dans les choux. Sans connaitre vraiment le mode d'emploi, je savais qu'un rapprochement entre ton mari et toi avait été indispensable.

Comment était ce possible ? Après une journée de coups, de cris, de violence lorsque vous alliez vous coucher, tu lui offrais ton corps ! J'ai de nouveau pensé que tu n'avais pas eu le choix, qu'il t'avait obligé...

Bien des années plus tard, j'avais mes deux premiers fils, je t'ai posé cette question qui me taraudait depuis trop longtemps. Maman, lorsque tu as conçu ma petite soeur, as tu pensé à elle ? A l'univers dans lequel tu l'obligeais à entrer, au risque que tu prenais en offrant de nouveau, un être sans défense à ton mari.

Tu m'as répondu qu'à l'époque, tu ne réfléchissais pas beaucoup et que tout ce que tu voulais c'était un bébé. A qui veux tu faire croire que tu es une maman, que tu aimes tes enfants ?

Folcoche va !!!



20/07/2007
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