Cette éventualité qui " inquiète "...

Florent, mon fils, mon nombril,

Flo, les vacances se terminent avec ce mois d'août difficile, ce mois de ta naissance. Bientôt, j'ai droit à octobre, aux trois ans de ta mort.

Début juillet, je n'aurai pas imaginé que cette période estivale se passe de telle manière. Il n'y a rien à faire, nous n'avons aucune emprise sur notre avenir, sur les objectifs que nous pouvons nous fixer. La vie est là, à s'acharner, à tout bousiller.

Je voulais profiter du soleil, m'imaginer que je vivais de vrais congés, persuadée avec le soutien que j'attendais et quelques projets motivants, reprendre une activité en septembre. Partir le matin, rentrer le soir. Comme tout le monde...même les enfants le font...

Tout est tombé à l'eau, on ne me suis plus, même on me lache carrément. C'est peut être légitime, dans la vie, il faut parfois être égoiste.

On me dit :

- " Es tu en mesure de reprendre un boulot ? ", j'ai fais les démarches pour et je veux sortir de mon oisiveté, alors je réponds que oui.

- " Seras tu capable de tenir plus d'une semaine ? ", c'est une question que je ne me suis pas posée, alors, je pense que oui et que je ferai tout pour cela.

- " Est t'il possible que tu ne passes plus de nuits blanches, que tu n'aies plus besoin de tant de médicaments pour être mieux ?", là, je ne peux pas dire oui. Des nuits blanches j'en vivrai encore, des médicaments, j'en avalerai aussi.

- " Le centre de ta vie, c'est Flo ? ", oui évidemment.

- " Tu passes trop de temps sur ton blog, au cimetière, tout tourne autour de ton fils, tu ne peux pas avancer. " On verra.

- " La visite d'André pose question. Voyeurisme morbide ? Etat d'esprit sectaire ? ", non, simplement un grand choc en lisant ce blog. Des mots pour m'apaiser, du chocolat pour pallier aux médicaments. Plus agé que moi, lorsqu'il me parle, il m'appelle " ma fille..." Les appels téléphonique de France, tous les petis cadeaux et les mots qu'elle m'a envoyé ne suscitent pas de commentaires ambigus. C'est une femme.

- " La mort de Florent, c'est trop dur pour toi ! ", oui, c'est trop dur.

- " Tu ne t'en relèvera jamais !", je le suppose en effet.

- " Alors, je ne peux rien pour toi, mais je m'inquiète de ta santé. ", de la possibilité que je puisse m'enlever la vie...cette éventualité culpabilisante.

Que chacun se rassure, Florent, mon amour d'enfant, à ta mort, je ne t'ai pas suivi...alors le reste...



31/08/2008
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